Un jour je m’étais décidé à entrer dans une AMAP, ces associations pour le maintien d’une agriculture paysanne. Je connaissais la théorie mais fallait-il encore se frotter à la pratique, rencontrer les personnes qui en faisaient partie, assister aux quelques réunions avec les paysans. Avec le temps, nous finissions par nous connaître et j’allais parfois aider dans les champs. Cela pouvait être pour débroussailler ou pour désherber ou encore pour faire des clôtures. On travaillait assez peu car ce qui comptait était de partager une expérience, de brouiller les pistes entre notre statut de citadin et leur statut de paysan. Je me souviens que leurs carottes étaient exceptionnelles et j’avais envie de comprendre pourquoi. Peut-être était-ce la raison de mon choix de les rencontrer en restant plusieurs jours sur place et enfin d’entamer la compréhension d’un lieu qui croisent de multiples réflexions et expériences.
Faire le tour du maraîchage et entrer dans ces serres. Elles sont apposées les unes à côté des autres. Chacune offre une image différente des cultures, à peine en semis, en plein développement, ratées ou encore montées en fleur. En suivant le maraîcher le ratage revient souvent. Les origines du ratage sont multiples: l’eau, les animaux, le froid… maraîcher, un métier difficile.
