Des champs moins anonymes

Trois jours vécus auprès d’un paysan.  C’est le temps de rencontre qui a été choisi. Trop long trop court, difficile à dire…

On en voit passer régulièrement des périodes de trois jours dans une vie. La plupart ne ressemblent à rien de particulier. Dans une semaine, c’est pas même le temps nécessaire pour aller au week-end: Le lundi est l’ennuyeux, le mardi ça va mieux, les enfants éventuels du mercredi. C’est déjà fini… rien n’a changé. Enfin peut-être.

Pour sa part, de ce qu’il en dit en tout cas, ces trois jours, il ne les a pas vu passer. Quelque chose s’est produit, de particulier, il l’assure. Les champs, il les a vus onduler sous le soleil de printemps, admirés au bord du jour comme au crépuscule. Il les a foulés, a traversé leurs lignes, avec délicatesse, comme proposé. Cela fait une différence. Depuis, ces champs sont moins anonymes.

Il a pris une série de photo, en argentique. On pourrait dire à l’aveugle de nos jours.  Cette photo semble illustrer quelque chose de cette expérience.