L’animal et la mort

L’anthropologue Charles Stépanoff intervient à la radio pour présenter son travail dans le Perche auprès de paysans-chasseurs dont les résultats sont édités à La Découverte dans un un livre nommé “L’animal et la mort“.

Et il dit :

“ce qui est frappant d’un point de vue anthropologique c’est de voir que ces scènes de mise à mort de volailles à la ferme ont disparu de nos conscience (…), il y a eu un phénomène de désocialisation de la mort qui correspond à un camouflage parce que la législation a interdit les abattages en ville et désormais à la ferme qui a permis l’industrialisation, la mécanisation et la démultiplication de la violence dans l’élevage industriel”.

“Il y a un désir de réappropriation chez beaucoup d’éleveurs (…) une revendication de ré-assumer ce qui fait les conditions de notre survie y compris dans l’acte de violence. Pourquoi ? Pas par sadisme ni goût de l’abattage mais pour pas avoir à déléguer cet acte à des machines qui les déshumanisent.”

À écouter dans sa totalité sur le site de France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/charles-stepanoff-et-elsa-maury